Le Jeu de l’oie de Toulouse, entre tradition et modernité

Saviez-vous qu’en 1990, la Mairie de Toulouse avait imaginé un Jeu de l’oie pour faire découvrir la ville aux visiteurs ? Distribué gratuitement à l’Office de tourisme, ce jeu reprenait le célèbre plan de 1631 gravé par Melchior Tavernier et proposait de voyager de case en case à travers les monuments et quartiers emblématiques de la Ville rose.

Avec mes élèves, j’ai longtemps utilisé cette version originale : elle avait le mérite de rendre l’histoire locale vivante et accessible. Mais en y rejouant, une impression persistait : certaines questions comportaient des imprécisions, les règles méritaient d’être clarifiées, et l’ensemble reflétait une vision partielle et un peu datée de notre patrimoine.

C’est pourquoi j’ai décidé de donner une nouvelle vie à ce jeu. Plutôt qu’un simple lifting, j’ai voulu en faire un outil plus riche, plus inclusif et plus fidèle à la mémoire toulousaine.

Ce que j’ai ajouté

  • Des héroïnes toulousaines : aux côtés de Pierre de Fermat, les joueurs peuvent désormais incarner Germaine Chaumel, photographe humaniste, ou Paule de Viguier, dite « la Belle Paule ». Leur présence rappelle que l’histoire de Toulouse n’est pas seulement une affaire d’hommes, mais aussi de femmes qui ont marqué la ville par leur art, leur courage ou leur influence.
  • Un patrimoine plus varié : de la chapelle des Carmélites, surnommée la « Sixtine toulousaine », aux traces de l’inondation dramatique de 1875, les nouvelles cases élargissent la découverte de Toulouse au-delà des monuments les plus connus.
  • La mémoire collective : le jeu évoque désormais aussi la Résistance et les figures féminines qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont défendu des valeurs de liberté et d’humanité au péril de leur vie.

Le principe reste le même… mais enrichi

Les règles rappellent le jeu de l’oie traditionnel : lancez les dés, avancez vos pions et tentez d’atteindre le Capitole. Mais attention : la peste, le pilori ou les ruelles piégeuses peuvent ralentir votre progression ! En répondant aux questions historiques et culturelles, vous pourrez avancer plus vite… ou rester bloqué.

Pourquoi y jouer aujourd’hui ?

Parce que ce jeu n’est pas qu’un divertissement :

  • Il permet aux Toulousains de redécouvrir leur ville autrement.
  • Il donne aux familles une activité culturelle et ludique à partager.
  • Il offre aux élèves une immersion concrète dans l’histoire locale, entre anecdotes, patrimoine et grandes figures.

Avec cette nouvelle version, le Jeu de l’oie de Toulouse devient un véritable voyage dans le temps : on marche dans les rues de 1631, mais on garde en tête les héritages qui continuent de faire vivre la Ville rose aujourd’hui.