Quatre portraits littéraires pour bien commencer l’année

1. La Trière grecque (6e) : voguer vers la mythologie et l’identité

Inspirée des récits d’aventure et des héros de la mythologie antique, cette trière permet aux élèves de se dépeindre sous la forme d’un navire symbolique :

  • Le pont supérieur donne à voir les éléments visibles : un autoportrait, la couleur de pavillon, le sport préféré, la famille, les goûts artistiques et scolaires.
  • Les voiles affichent ce qui fait avancer l’élève : animal totem, lieu rêvé, chanson favorite, boisson à bord…
  • La cale secrète abrite ce que seuls les proches connaissent : un petit jardin secret.
  • Le nom de la trière (prénom ou pseudonyme épique) et le choix d’un personnage mythologique permettent un premier lien avec le programme de 6e sur les récits fondateurs.

Compétences mobilisées : expression de soi, vocabulaire des goûts et émotions, premiers pas vers la description et le mythe.


2. L’écusson de chevalerie (5e) : allier symboles et identité

En lien avec les récits de chevalerie étudiés en 5e, l’élève crée un blason personnel :

  • Chaque quartier du blason correspond à un aspect de sa personnalité : animal totem, fruit préféré, passion, chanson, livre, couleur, boisson.
  • Le cimier présente un autoportrait imaginaire.
  • La bannière affiche le prénom suivi d’un titre de chevalerie humoristique, comme « Julien, Chevalier des Forêts Silencieuses ».
  • L’écusson permet une mise en forme médiévale avec un vocabulaire spécifique.

Compétences mobilisées : symbolisation, créativité, vocabulaire du portrait, imaginaire médiéval.


3. L’immeuble haussmannien (4e) : construire son récit urbain

À l’image de la ville au XIXème et de l’individu en construction, ce support propose une présentation à étages :

  • Chaque fenêtre ou pièce de l’immeuble est associée à un élément de soi : chanson, boisson, animal, film, lieu préféré, matière scolaire, etc.
  • Le nom de l’immeuble est stylisé à partir du prénom.
  • L’élève ajoute une adresse imaginaire (« 12, rue des Projets Fous ») et une rue symbolique.
  • En haut de l’immeuble figure le rêve le plus fou : aspiration symbolique vers le sommet.

Compétences mobilisées : description, architecture narrative, lexique des goûts et du portrait, ancrage dans le XIXème, poésie du quotidien.


4. Le Moi-Bibliothèque (3e) : entrer en littérature par soi-même

En lien avec les attendus du cycle 4 sur l’autobiographie et les genres littéraires, cette activité propose une plongée dans l’univers du livre personnel :

  • L’élève imagine le titre de sa vie, sa première phrase, sa couleur de couverture, sa citation en exergue.
  • Il choisit trois livres importants pour lui, définit le genre littéraire qui lui ressemble, et désigne un personnage de fiction comme colocataire.
  • Les rêves sont à placer tout en haut de l’étagère, tandis que l’index personnel rassemble cinq mots-clés qui le définissent.

Compétences mobilisées : connaissance des genres, lexique du livre, introspection, projection dans l’écriture.


Conclusion : une rentrée à hauteur d’élève

Ces quatre dispositifs offrent aux enseignants une manière sensible et progressive de découvrir leurs élèves tout en les installant dans l’univers du français. Chaque support mêle expression personnelle, culture littéraire, et créativité visuelle. Ils peuvent faire l’objet :

  • d’une exposition murale dans la classe,
  • d’une présentation orale,
  • ou d’un premier pas vers une écriture plus longue (portrait, autoportrait littéraire, projet de récit…).

Modulables et adaptables à des élèves à besoins particuliers, ces supports favorisent l’implication dès les premiers jours.