« Accords en Harmonie » : le jeu où il faut se mettre d’accord pour réussir ses accords !

En tant qu’enseignants, nous cherchons souvent le déclic qui rendra la grammaire vivante. Comment transformer la tâche parfois solitaire et aride des accords grammaticaux en une expérience d’échange et de réflexion ?

J’ai conçu le jeu « Accords en Harmonie » précisément pour répondre à ce défi. L’idée est simple mais évidente : transformer l’exercice de grammaire en un véritable moment de coopération.

Le concept : l’union fait la force (grammaticale)

Loin de la compétition individuelle, ce jeu repose sur une mécanique inspirée du Yin et du Yang. Les élèves jouent en binômes et doivent avancer ensemble vers la victoire.

Le cœur du jeu tient en une phrase : les élèves doivent se mettre d’accord pour faire les accords.

Ils ne peuvent pas répondre chacun dans leur coin. Ils doivent débattre, argumenter et valider ensemble une réponse commune avant de la soumettre. C’est cette discussion, cette « négociation » orthographique, qui permet de fixer les règles durablement. Ils se complètent sans s’opposer.

Comment ça marche en classe ?

Le matériel est conçu pour favoriser cet échange :

  • Un binôme, deux rôles : un joueur tient les cartes blanches (les phrases à trous), l’autre les cartes grises (les options de réponse).
  • La mécanique : l’un lit la phrase (ex: « Les élèves… ont écouté » ), l’autre propose les choix (ex: attentif / attentifs / attentive ).
  • L’accord (le vrai !) : c’est là que tout se joue. Le binôme doit discuter pour choisir la bonne terminaison. Ils résolvent l’exercice ensemble.
  • La validation : ils vérifient grâce à la correction. Si c’est juste, ils restent sur leur case. Si c’est faux, ils reculent ! 

Ce que le jeu permet de travailler

Les cartes couvrent un large éventail de difficultés, obligeant les élèves à verbaliser leurs stratégies pour :

  • Les accords standards : Adjectif/Nom et Sujet/Verbe.
  • Les cas particuliers du quotidien : pourquoi dit-on « une brosse à dents » (pluriel) mais un « sac à main » (singulier)?
  • La logique syntaxique : repérer le bon donneur d’accord, même quand il est loin, comme dans « La lumière des phares, très… éblouissante » (accord avec lumière, pas phares).
  • Les pronoms relatifs : identifier l’antécédent de « qui » pour conjuguer le verbe correctement.

Pourquoi l’utiliser ?

Parce qu’il rend les élèves actifs. Pour gagner, ils sont obligés d’expliquer à leur partenaire pourquoi ils choisissent le « s » ou le « ent ». Ils font de la grammaire sans s’en rendre compte, portés par l’envie d’amener leur pion au bout du parcours.

Le jeu est ici;