Écrire comme Tristan Tzara : un atelier dadaïste pour libérer la poésie

Et si la poésie naissait du chaos ? Dans cet atelier inspiré du mouvement Dada, les élèves plongent dans une création littéraire fondée sur le hasard, en suivant les traces du poète Tristan Tzara, figure emblématique de l’absurde et de l’imprévisible. Pendant 45 minutes, les vers sont brassés, découpés, réinventés… et la magie opère.

Objectif

Créer un poème aléatoire en respectant la forme fixe du sonnet, à partir de vers prélevés dans un recueil de poésie. Une manière ludique d’explorer les mécanismes du vers, tout en s’ouvrant aux esthétiques dadaïstes et surréalistes.


Matériel nécessaire

  • Un recueil de poèmes (classiques ou contemporains)
  • Des feuilles blanches (format portrait)
  • Des ciseaux
  • De la colle

Déroulé de l’atelier

1. Piocher et recopier (10 min)
Les élèves ouvrent leur recueil au hasard et choisissent 14 vers en alexandrins. Ils les recopient proprement, sans fautes, sur une feuille blanche.

Chaque vers devient une pièce du puzzle poétique.

2. Découper (5 min)
Les 14 vers sont découpés individuellement, puis posés à l’envers sur la table pour masquer le texte.

3. Brasser le chaos (5 min)
Place au hasard : les élèves mélangent les morceaux puis tirent au sort les vers un à un.

4. Composer un poème (15 min)
Les vers sont repositionnés dans l’ordre tiré, sans modification possible. Le poème final prend la forme d’un sonnet : deux quatrains suivis de deux tercets.

Aucune logique apparente ? C’est normal : le Dada aime l’inattendu.

5. Lecture collective (10 min)
Chaque élève lit son poème à voix haute. Rires, étonnement, admiration.
Les textes peuvent être exposés ou rassemblés dans un recueil collectif.


Compétences mobilisées

  • Créativité littéraire
  • Compréhension de la structure du vers
  • Découverte du surréalisme et du mouvement Dada
  • Lecture expressive et orale

Pourquoi ça marche ?

Cet atelier fait appel à l’intuition, à l’écoute et à l’acceptation du non-sens. Il ouvre un espace de liberté où l’on joue avec les mots sans chercher à « bien faire ». C’est un excellent point d’entrée vers des poétiques alternatives, en lien avec le surréalisme, l’Oulipo ou encore l’art contemporain.


À afficher, à lire, à déclamer : les poèmes dadaïstes des élèves ne laissent personne indifférent. Une expérience libératrice, poétique et décalée.