
Un chantier de grammaire sur le passé simple et l’imparfait
Les « chantiers de grammaire » occupent une place importante dans les programmes actuels. Ils visent à développer chez les élèves une posture active et réflexive face à la langue, en s’appuyant sur un corpus littéraire, des manipulations concrètes et des activités d’écriture. L’activité présentée ici, construite autour des valeurs de l’imparfait et du passé simple, illustre parfaitement cette logique.
Une démarche conforme aux prescriptions officielles
Les programmes de français insistent sur plusieurs axes que l’on retrouve pleinement dans ce chantier :
- Un corpus littéraire : les élèves travaillent à partir d’extraits authentiques de Zola (Germinal) et de Maupassant (Aux champs). Ce choix répond à l’exigence de mettre la langue en contexte, en lien avec les textes du patrimoine.
- L’observation et la manipulation : les premières séances invitent les élèves à trier, classer et reconstituer des phrases. Ce travail ludique et inductif correspond à l’idée que la grammaire se construit à partir de constats, plutôt que d’un cours magistral.
- Une posture réflexive : les élèves sont amenés à formuler des hypothèses, à distinguer les valeurs aspectuelles (description, habitude, action ponctuelle) et à confronter leurs observations lors d’une mise en commun.
- La systématisation et la trace écrite : un tableau récapitulatif, construit collectivement, met en évidence la forme, les valeurs et des exemples. Cela répond à la nécessité de consolider les acquis.
- Le réinvestissement en production écrite : la dernière étape est centrée sur la création. Les élèves alternent imparfait et passé simple dans des exercices (transformation, récit à trous, duel narratif) avant de rédiger une courte nouvelle. Ce passage à l’écriture correspond aux prescriptions de donner du sens à l’étude grammaticale.
Un apprentissage actif et ludique
Ce chantier ne se limite pas à une leçon sur les valeurs des temps du passé : il place l’élève dans la posture d’un chercheur de langue. L’usage du puzzle narratif, du duel narratif ou encore du récit à trous transforme l’étude grammaticale en véritable défi intellectuel et créatif. Ces activités permettent d’éviter la passivité et favorisent la mémorisation par l’expérience.
Les compétences travaillées
À travers ce chantier, les élèves développent :
- Compétences linguistiques : identification et maîtrise des temps verbaux du récit.
- Compétences littéraires : compréhension de l’effet produit par le choix des temps dans un récit.
- Compétences d’écriture : usage pertinent et alterné de l’imparfait et du passé simple dans des productions.
- Compétences métalangagières : capacité à analyser, formuler des hypothèses, débattre et justifier des choix.
Ce chantier de grammaire sur le passé simple et l’imparfait illustre parfaitement la démarche attendue aujourd’hui : observer, manipuler, réfléchir, formaliser et réinvestir. En s’appuyant sur un corpus littéraire riche et en alternant analyse et création, il donne du sens à l’étude des temps du passé tout en respectant les prescriptions officielles.