L’Hydre des Répétitions : un jeu collaboratif pour « nettoyer » ses textes
En classe, l’un des défis majeurs lors de la production d’écrits est d’éviter les répétitions qui alourdissent le style et gênent la compréhension. Pour rendre cet apprentissage ludique et concret, voici « L’Hydre des Répétitions », un jeu de plateau collaboratif inspiré de la mythologie grecque.
Le concept : Hercule contre les lourdeurs
L’idée du jeu repose sur une métaphore : les répétitions dans un texte sont comme les têtes de l’Hydre de Lerne. Elles se multiplient et nuisent à la clarté du récit. Tout comme Hercule a dû cautériser les cous de la bête pour l’empêcher de régénérer ses têtes, les élèves doivent utiliser des outils grammaticaux précis pour éliminer les répétitions.
L’objectif
C’est un jeu entièrement collaboratif. Les élèves ne jouent pas les uns contre les autres, mais ensemble contre le plateau de jeu.
Le but est de « nettoyer » le plateau. Au début de la partie, l’image de l’Hydre est (virtuellement ou physiquement) présente. Chaque bonne réponse permet d’enlever un morceau du puzzle, symbolisant la suppression d’une répétition inutile. La partie est gagnée si toutes les pièces de l’Hydre ont été retirées une fois toutes les questions posées.
Comment on joue ?
Le fonctionnement est simple et favorise l’écoute active :
- Le tirage : un joueur tire une carte « Question ».
- L’interaction : Il ne la lit pas lui-même ! Il la passe à son voisin de gauche, qui lui fait la lecture.
- La réponse : le joueur doit proposer une solution pour remplacer le mot répété ou le groupe de mots en gras.
- La validation :
- Réponse correcte : l’équipe retire un morceau de l’Hydre du plateau.
- Réponse fausse : le morceau reste en place (la répétition persiste).
Les compétences travaillées
Le jeu travaille trois axes principaux de la reprise nominale et pronominale :
- Les termes génériques (Hyperonymes) : trouver le mot étiquette.
- Exemple : remplacer « Les jeans, les t-shirts et les pulls » par « Les vêtements ».
- Les pronoms personnels :
- Exemple : remplacer « Marie et ses amis » par « Ils ».
- Les propositions subordonnées relatives : utiliser « qui », « que », « dont », « où » pour fluidifier la phrase.
Pourquoi ça marche ?
- L’aspect visuel : les élèves voient concrètement le résultat de leurs efforts grammaticaux (le monstre disparaît).
- La coopération : cela génère des discussions entre pairs sur la grammaire (« Mais non, ‘les guitares’ c’est un instrument, pas un objet ! »).
- La mythologie : l’ancrage culturel donne du sens à un exercice souvent jugé rébarbatif.
Cet outil pour les ateliers de français permet de transformer une tâche abstraite (l’amélioration du style) en une mission héroïque concrète.
Le jeu est ici ;